BOBBIO
CIVITA COLUMBANI

À Bobbio, Colombano ne trouva qu’une église à moitié en ruine, dédiée à saint Pierre, et la restaura. Le monastère naissant fut rapidement peuplé : déjà en 643, il comptait environ cent cinquante moines. Autour du noyau monastique, il y a eu les premières maisons, des maisons civiles. L’abbaye de Bobbio, avec sa bibliothèque qui en 982 atteindra 700 codex, son Scriptorium qui du VIIe au IX devint le principal centre de production de livres dans le nord de l’Italie, devient rapidement un point de référence religieux et culturel au Moyen Âge. Le monastère, à l’apogée de son expansion, possédait des propriétés dans la vallée de Trebbia, la vallée de Staffora, la vallée de Tidone, la vallée de l’Aveto, en Ligurie, dans le Monferrato et dans les Langhe, atteint les portes de Turin, autour du lac de Garde, de Salò à Bardolino, sur les lacs de Mantoue, à Plaisance, à Ravenne, à Gênes, à Lucques et à Pavie. Au début de l’an 1000, Bobbio a été créé évêché et ville par l’empereur Henri, ce qui a contribué à donner plus de prestige et d’autonomie au village fondé par San Colombano, à cette époque la cathédrale a été construite qui a été achevée à la fin du XIe siècle. Le complexe épiscopal avec le palais épiscopal attenant et le séminaire deviendra le deuxième centre vital de la ville avec le centre monastique. À partir de ce moment, la petite ville de Bobbio est devenue une ville monastique et épiscopale. Aujourd’hui encore, le visiteur attentif ne pourra pas manquer le nombre d’églises et d’espaces liés à la vie ecclésiale qui font de ce petit village des Apennins un condensé d’art, de foi et de spiritualité, à tel point qu’il est considéré comme un petit Assise au cœur des Apennins émiliens ligures.